8/21/2020

Coronavirus: en France, les appels à la vigilance se multiplient, faut-il s'en inquiéter?

 Mardi, le Premier ministre Jean Castex s'est voulu très ferme, annonçant de nouvelles mesures comme l'extension du masque en extérieur ou l'interdiction jusqu'à fin octobre des rassemblements de plus de 5 000 personnes en France. Ce mercredi, c'est le marathon de Paris, qui a été reporté à novembre, qui a été annulé. Alors pourquoi de telles alertes ?


Selon les chiffres publiés par la Direction générale de la santé (DGS), le nombre de malades en réanimation reste plutôt stable, comme celui du nombre de décès. En revanche, le nombre de cas positifs grimpe.

Des données qu'analyse pour RFI Patrick Berche, professeur émérite de microbiologie à l’Université de Paris. « Ce qui veut dire que les personnes jeunes se contaminent actuellement, probablement, rarement font la maladie et guérissent la plupart du temps. Il y a beaucoup de porteurs sains, ce qui n'est pas bon. Ça veut dire aussi que les personnes âgées prennent plus de précautions. Donc, il peut y avoir un étalement de l'épidémie à bas bruit comme on voit actuellement en Italie, par exemple. »

Mais impossible encore de prédire avec exactitude l'évolution de la situation car l'un des plus grands mystères de ce virus c'est son immunité. Deux types d'immunuté sur trois ne sont pas détectées. On ne peut donc pas connaître le statut immunitaire précis d'un ancien malade, ni l'immunité collective d'une population.

« C'est une inconnue qui met en cause l'amplitude d'une deuxième vague potentielle. Si on a une mauvaise immunité collective, elle peut être importante en fonction du comportement des gens, et je parle pour la France, là. »

Face à cette inconnue, le professeur Berche ne peut que conseiller la prévention. Mais aussi la pédagogie : il rappelle que même les jeunes peuvent souffrir de complications, voire mourir de cette maladie.
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